BOUDDHA EXPOSE SUTRA MAHAYANA DE LA LONGEVITE, DE L’ORNEMENT, DE LA PURETE, DE L’EGALITE ET DE LA SAGESSE 

Réalisée par le Grand Etre laïc Hạ Liên Cư 


Phật thuyết Kinh Đại Thừa Vô Lượng Thọ Trang Nghiêm Thanh Tịnh Bình Đẳng Giác





Tung Lâm Linh-Son International 18, les Bosnages -

87290 Rancon

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Nous souhaitons renaître au Royaume de la Félicité Suprême, Les neufs calices de lotus seront nos parents, Une fois que les fleurs seront épanouies, Nous verrons le Bouddha, Et nous atteindrons le stade de non-renaissance, Les Bodhisattva non-rétrograde seront nos amis. 


CHAPITRE 1

Partie commune

1. La Conférence des Saints insi, j’ai entendu :

« A une époque, le Bouddha séjournait à Śrāvasti au Mont Gṛadhakūta (Mont du Vautour) en présence de 12 000 grands Bhikṣu. C’étaient des Arhat ayant des connaissances supra-mondaines (Abhijñā). Leurs noms étaient : Vénérable de la connaissance de la Vacuité (Ajñā Kauṇḍya - Kiều Trần Như), Vénérable Grande Sagesse (Śāripūtra - Xá Lợi Phất), Vénérable Grande Piété (Mahā Maudgalyāna - Đại Mục Kiền Liên), Vénérable Grand Baigné dans l’Auréole (Mahā Kaśyāpa - Đại Ca Diếp), Vénérable Toute Joie (Ānan ou Ānanda - A Nan). Ils étaient parmi les meilleurs des disciples.

 Il y avait aussi les Bodhisattva :

Bodhisattva Grande Sagesse Transcendante (Samantabhadra - Phổ Hiền),

Bodhisattva Intelligence Suprême (Mañjuśrī - Văn Thù),

Bodhisattva Celui qui est Amour (Maïtreya - Di Lặc)

et tous les Bodhisattva du « Favorable Kalpa » (Bhadra - Hiền Kiếp) qui étaient rassemblés.


2. Suivent les activités respectables du Vénérable Samantabhadra.

Il y avait aussi le Vénérable Bhadra (Bhadra - Bạt Đà Bà La) et seize Bodhisattva laïcs (Chánh sĩ/Bồ Tát tại gia) dont les noms sont : Bodhisattva Méditation Vertueuse (Thiện Tư Duy).

Bodhisattva Sagesse Eloquente (Huệ Biện Tài).

Bodhisattva Sans Fixation de Contemplation (Quán Vô Trụ).

Bodhisattva Pouvoir de Perception Extrasensorielle Fleurie (Thần Thông Hoa).

Bodhisattva Collier de Diamant Rayonnant (Quang Anh).

Bodhisattva Bannière Précieuse (Bảo Tràng).

Bodhisattva Sagesse Supérieure (Trí Thượng).

Bodhisattva Cessation des Sens (Tịch Căn).

Bodhisattva Foi et Sagesse (Tín Huệ).

Bodhisattva Vœu de Sagesse (Nguyện Huệ).

Bodhisattva Eléphant Parfumé (Hương Tượng).

Bodhisattva Collier de Perles Précieuses (Bảo Anh).

18 Bodhisattva Moyenne Demeure (Trung Trụ).

Bodhisattva Action Maîtrisée (Chế Hạnh).

 et Bodhisattva Libération Absolue (Giải Thoát)


Ils étaient des disciples supérieurs. Ensemble, ils pratiquaient les actions essentielles de qualité (đức tính) du Grand Vénérable Samantabhadra . Ils se déplaçaient partout dans les dix directions, employaient habilement toutes les méthodes pour mener les êtres sensibles vers le Trésor de la Loi des Bouddhas (lý thể pháp tánh = Phật Pháp Tạng), pour qu’ils puissent atteindre l’autre Rive de l’Eveil.


Ils firent le vœu d’atteindre le Suprême et Parfait Eveil dans des mondes en un nombre illimité. Ils quittèrent le Ciel de Satisfaction (Tuṣitā - Cung Đâu Suất), vinrent en ce bas monde dans le Palais Royal, abandonnèrent leur trône héritier, se firent religieux ascétiques pour chercher la Voie de l’Eveil. Ayant revêtu une vie terrestre, Ils se présentèrent sous forme humaine et utilisèrent l’énergie de la méditation-sagesse pour soumettre les obstacles (ma oán).


Ils obtinrent finalement la connaissance supérieure (vi diệu pháp) et devinrent le Suprême et Parfait Eveillé. Les êtres humains et les êtres célestes se prosternaient devant eux, en leur demandant de tourner la Roue de la Loi. Ils propageaient les enseignements du Dharma pour éveiller ce bas-monde, démolir les remparts des afflictions, fermer les fossés des passions, expulser les obstacles, afin de purifier, faire briller leur esprit et obtenir un esprit paisible.


Ils disciplinaient les êtres sensibles en propageant la doctrine sublime, les faisaient s’enrichir en vertus et en mérites, leur montraient la Voie des bienfaits en employant les remèdes dharmiques pour guérir des trois souffrances. Ils étaient au sommet du grade de la grande compassion et prophétisaient aux Bodhisattva qu’ils seraient les futurs Bouddhas. Ils leur enseignaient comment devenir des Maîtres spirituels (acarya - giáo thọ, a xà lê) en pratiquant fréquemment des bonnes actions appropriées jusqu’à maturation illimitée, pour qu’ils puissent bénéficier du soutien d’innombrables Bouddhas simultanément.

Dans tous les mondes des Bouddhas, Ils se présentaient souvent sous une forme en accord avec le lieu, comme un doué prestidigitateur qui produit plusieurs magies extraordinaires, lesquelles sont en fait irréelles. Les Bodhisattva en faisaient de même. Ils connaissaient à fond la nature des phénomènes et les caractéristiques des êtres sensibles. Ils faisaient des offrandes aux Bouddhas, et initiaient un bon chemin pour les êtres animés en se manifestant aussi rapidement qu’une étincelle électrique qui déchire le filet des mauvaises connaissances , démêlaient le fil des entraves, surpassaient le niveau des Auditeurs et des PratyekaBuddha,  pénétraient dans la Voie de la Vacuité, du Sans Forme et du Sans Vœu. Ils savaient manifester des méthodes habiles pour que les êtres humains puissent connaître clairement les trois véhicules. Aux êtres de niveaux moyen et inférieur, ils se présentaient dans l’état de l’extinction, ayant obtenu l’état de non-transmigration, tous les recueillements méditatifs et les formules de la Loi. Selon l’occasion favorable, ils s’établissaient dans l’état de Recueillement de l’Ornementation Fleurie des Bouddhas, possédaient complètement les recueillements méditatifs, cent mille types de samādhi, voyaient tout sans limite et des Bouddhas en un nombre illimité. En l’espace d’une seule pensée, ils se déplaçaient dans tous les mondes de Bouddhas.


Ils avaient acquis l’état de l’Eveil-éloquent. Etant installés dans les conduites de « Samantabradha », ils distinguaient subtilement les langages des êtres animés, les initiaient et les guidaient vers la Rive de la Vérité, laquelle dépasse toutes les doctrines qui existent en ce bas-monde. Au regard de toutes les natures des phénomènes, ils étaient immanents, en venant selon les circonstances comme des amis sans invitation. Ils tenaient fermement la signification du Dharma des Tathāgata et la protégeaient pour qu’elle ne faiblisse pas. Ils développaient une grande compassion, aimaient les êtres animés, prêchaient avec une immense miséricorde, transmettaient l’œil du Dharma (truyền chánh pháp là pháp nhãn), fermaient complètement les voies maléfiques et ouvraient largement la voie de la libération. Ils considéraient les êtres animés comme eux mêmes, s’attribuaient la charge de secourir tous les êtres en les aidant à atteindre la Rive de l’Eveil, et félicitaient les mérites illimités des Bouddhas. Ils avaient acquis la sagesse parfaite, indicible. Tous les grands Bodhisattva possédant de telles qualités étaient venus de plusieurs directions en ce lieu simultanément. De plus, il y avait 500 Bhikṣuṇī, 7 000 hommes vertueux, 500 femmes vertueuses, des êtres célestes du Monde du Désir (cõi Dục) et des Deva du Monde de la Corporéité (cõi Sắc). Les Brhamā étaient aussi présents dans l’Assemblée.


Fin de la Partie Commune

Partie Individuelle

3. L’origine de la grande doctrine

A ce moment-là, le visage du Bienheureux rayonna d’une auréole de lumières dorées, luisantes, de la couleur d’un morceau d’or cuit, aussi brillantes que si cette couleur étaient diffusée par un miroir. En un clin d’œil, les lumières se transformèrent en cent mille objets extraordinaires. A l’instant même, le Vénérable Ānanda pensa : « Aujourd’hui le Bienheureux est plein de joie, son apparence est splendide, depuis jadis jusqu’à maintenant, je n’ai jamais vu quelques chose d’aussi serein ». Il était très heureux et joyeux d’admirer cet état du visage du Bouddha qu’il n’avait jamais encore vu. De sa place, il se leva, releva le côté droit de sa robe monastique (kaṣāya) découvrit son épaule, s’agenouilla, et joignit les mains en demandant au Bouddha : 

 « Aujourd’hui, l’Honoré du Monde s’installe dans l’égalisation de la cessation (nirodha-samāpatti - đại tịch định), acquiert la doctrine spéciale, incomparable. Avez-vous l’intention d’exécuter la conduite suprême d’un Maître Spirituel, celle dont tous les Bouddhas du passé, du présent ou du futur se préoccupent ? Est-ce que vous pensez aux Bouddhas du passé, du futur ? Ou bien, pensez vous aux Bouddhas du présent situés ailleurs ? Pourquoi votre sérénité, votre dignité sont-elles si merveilleuses et sublimes ? Nous prions respectueusement le Bienheureux d’accepter de nous l’expliquer ».

Alors, le Bienheureux répondit à Ānanda :

- « Très bien ! Très bien ! Parce que vous aimez les êtres animés, vous voudriez leur être bienfaisant, en me demandant le Vrai Sens si délicat de cette façon. Le mérite de votre question  est préférable à que celui de faire des offrandes aux Arhat et aux PratyekaBuddha, que toutes les offrandes d’un monde entier. Cette question est aussi cent mille fois supérieure que de faire des donations pendant plusieurs ères cosmiques (kalpa - kiếp) aux êtres célestes et aux êtres humains, ainsi qu’aux animaux des quatre types de naissance. Pourquoi cela ? Parce que, grâce à votre question, dans l’avenir, les êtres célestes et les êtres animés seront tous libérés ». Ecoutez bien Ānanda ! « Celui qui est venu ainsi » porte une grande compassion intarissable, aime les êtres sensibles dans les Trois Mondes, se manifeste en ce bas monde pour dévoiler une méthode pédagogique afin de sauver tous les êtres sensibles, octroyer les avantages difficiles à rencontrer et à voir comme la fleur d’Udumbala qui fleurit rarement.

Votre question maintenant permet d’apporter de grands bénéfices. Ānanda ! Vous devez savoir ! La vraie connaissance de « Celui qui est venu ainsi » est incommensurable et sans entrave. En l’espace d’une seule réflexion, Il peut s’établir dans d’innombrables cent milliers de kalpa, son corps et ses agrégats (skandha - ngũ uẩn) étant sans augmentation ni diminution23. Pourquoi cela ? - Le recueillement méditatif et la connaissance suprême du Tathāgata sont parfaitement accomplis. Concernant toutes les doctrines, Il est parfaitement immanent, capable de toutes les obtenir. Ānanda ! Ecoutez attentivement et réfléchissez profondément ! C’est pour vous que je suis en train d’analyser et d’expliquer.

 


CHAPITRE 2

Partie Principale

Partie Bhikṣu Dharmakāra

(Matrice de la Loi) 

4. Le Vénérable Dharmakāra dans le monde humain

 

Le Bouddha dit à Ānanda : « Depuis la nuit de temps incalculables, il y a maints kalpa de cela, vint en ce bas monde un Bouddha. Ses appellations étaient : Roi du Monde Humain Immanent Lokisvara, Tathāgata, Arhat, Samyaksaṃbouddha, Vidyācarana sampanna, Sugata, Lokavid, Anuttara Pnrusadanya sāmathi, Sāstādevamānu yanām, Bouddha et Lokanātha (Thế Gian Tự Tại Vương Như Lai). Il enseigna en ce monde durant quarante-deux kalpa. Alors, au regard des êtres célestes et des êtres humains, Il promulgua la Doctrine. Il y avait un Grand Chef d’Etat nommé « Roi Avantageux du Monde Humain » (Thế Nhiêu Vương) qui, ayant écouté les enseignements du Bouddha, prit conscience avec joie, fit le vœu de l’Insurpassable Eveil Authentique et Parfait (Anuttarasamyaksaṃbodhi - A Nậu Đa La Tam Miệu Tam Bồ Đề) dans la Vraie Voie Suprême. Il abandonna son trône, devint un moine du nom de Dharmakāra (Matrice de la Loi - Pháp Tạng Tỳ Kheo). Il pratiqua la voie du Bodhisattva. Sa vertu morale et sa sagesse étaient merveilleuses, dépassant celles de l’existence ordinaire de ce monde. Ses vœux, sa foi, sa connaissance et sa mémoire étaient suprêmes. Il avait une force extraordinaire dans la pratique de ses vœux et une sagesse surnaturelle, inébranlable, rendant son courage si intense que personne ne pouvait le surpasser. Il arriva à l’endroit où se trouvait le Bouddha Lokisvara (Roi du Monde Humain Immanent - Thế Gian Tự Tại Vương), s’agenouilla, joignit les mains, se prosterna en face de Lui et fit le grand vœu en lisant ces stances versifiées (gātha - Kệ) : 

L’apparence du Tathāgata est sereine et merveilleuse, Toute chose en ce bas-monde ne peut point y être comparée, Et des lumières d’auréoles illimitées rayonnent dans les dix directions, Plus fortes que la lumière du Soleil, de la Lune et la lumière de cintāmaṇi , Le Lokanātha expose d’un langage unique, Que chacun des êtres sensibles comprend selon son niveau de connaissance. Il se présente aussi souvent en plusieurs corps subtils, Pour que chaque catégorie d’êtres animés le voit. Je fais le vœu d’acquérir la voix pure du Bouddha, Pour que le son du Dharma résonne dans d’innombrables mondes, Et de transmettre largement les portes des préceptes, de la concentration et du courage,  Pour que les êtres comprennent profondément la doctrine miraculeuse. Ensuite, que j’obtienne une grande et profonde sagesse comme l’océan, Ainsi que mes intentions soient pures, hors des afflictions, Je m’évaderai des illimitées voies inférieures, Et parviendrai ainsi rapidement vers la Rive de l’Eveil. Que l’ignorance, la convoitise soient extirpées, Aussi que ma concentration juste anéantisse les péchés et que les réflexions erronées s’épuisent. Comme d’innombrables Bouddhas du passé, Je veux être le Grand Maître Spirituel des êtres sensibles, Pour sauver tous les êtres animés en ce bas-monde, Car la naissance, la vieillesse, la maladie et la mort sont des souffrances. Je pratique toujours la générosité, la discipline morale et la patience, L’énergie, le recueillement méditatif, la sagesse suprême et les six actions transcendantes .  Ceux qui ne sont pas encore parvenus à l’autre Rive, je les épaulerai pour qu’ils y parviennent, Ceux qui y sont arrivés, je les soutiendrai pour qu’ils deviennent Bouddha, Quant à ceux qui font offrande à autant de Saints que les grains de sable du Gange, Ils ne sont pas aussi courageux que ceux qui font le vœu de devenir l’Insurpassable Eveillé Authentique et Parfait. Je fais le vœu que, pendant que je suis dans le recueillement méditatif, Je lance fréquemment les lumières d’auréole illuminant les êtres animés, Pour obtenir une Terre Pure Parfaite, Dont la dignité est suprême, qu’aucun autre endroit n’égale. Pour les êtres sensibles, qui transmigrent dans les six voies, Il leur faut rapidement parvenir à mon Royaume de Paix. Je porte une grande compassion pour sauver mes semblables, Et extirper leurs souffrances illimitées. Mes vœux sont déterminés et fermes, Il n’y a seulement que la connaissance omnisciente du Bouddha qui puisse en témoigner, Même si je devais tomber aux enfers, Mes vœux ne s’épuiseront, ne faibliront pas »

5. L’encouragement sincère


Après avoir lu ces gātha, Bhikṣu Dharmakāra (Matrice de la Loi - Tỳ Kheo Pháp Tạng) dit au Bouddha : « Maintenant, tandis que j’exerce la carrière du Bodhisattva, je fais le vœu de devenir Bouddha en vue d’avoir tous les aspects identiques aux Bouddhas. Je Vous sollicite à propos de mes bienfaits, enseignez-moi largement la doctrine. Je vais bien l’observer, pratiquer sérieusement, pour déraciner les sources des existences pleines de misères afin de devenir rapidement le Suprême et Parfait Eveillé. Je voudrais aussi, quand je serai Bouddha, que la sagesse, les lumières dans mon Royaume, le nom du Maître Spirituel soient connus par les mondes des dix directions. Les êtres célestes et les êtres humains ainsi que les animaux de quatre types de naissances, une fois qu’ils auront pris naissance dans mon Royaume, deviendront des Bodhisattva. Je fais le vœu que mon Royaume soit suprême parmi d’innombrables mondes des Bouddhas. Est-ce possible, Lokanātha ? ». Le Bouddha « Roi du Monde Humain Immanent » (Lokisvana Bouddha - Thế Gian Tự Tại Vương Như Lai) par égard pour le Bhikṣu Dharmakāra, expliqua immédiatement : « Par exemple, si quelqu’un puisait la capacité en eau d’un grand océan pendant d’innombrables kalpa, il pourrait le vider jusqu’au fond. De même, si quelqu’un étudie le Dharma sincèrement, se perfectionne assidûment, il réussira certainement. Quel vœu n’est-il pas abouti ? Vous devriez bien réfléchir et choisir la méthode à pratiquer pour accomplir le monde de Bouddha serein que vous sollicitez. Vous devriez savoir aussi comment purifier un monde de Bouddha. Cela, vous devriez le sélectionner par vous-même ! ». Bhikṣu Dharmakāra dit au Bouddha : « La signification de ces paroles est profonde. Ce n’est pas à mon niveau que je peux la comprendre. Je vous demande, le Tathāgata, Arhat, SamyaksaṃBouddha, de m’expliquer largement les mondes illimités des Bouddhas merveilleux. Si je pouvais écouter clairement toutes les doctrines, je pourrai les choisir, me perfectionner exactement, et mes vœux seraient certainement accomplis ». Le Bouddha « Roi du Monde Humain Immanent » reconnut qu’il était très intelligent. Parce que son vœu était profond et grand, ainsi que serein et pur. Tout de suite, Il lui expliqua les vertus et les mérites, et lui fit voir les images de la pureté solennelle des aspects achevés ainsi que la grandeur de vingt et un millions de mondes des Bouddhas qui s’accordaient nettement à son souhait. Cette séance du Dharma dura pendant cent millions d’années. Alors, Bhikṣu Dharmakāra écouta les enseignements et grâce à la force surnaturelle miraculeuse du Bouddha, vit les états réellement sous ses yeux, et fit les vœux les plus élevés. Les êtres célestes et les êtres humains, les choses vertueuses et non-vertueuses, les mondes maléfiques ou magnifiques, il les examina tous, puis choisit les grands vœux qu’il voulait former. Ensuite, il progressa avec diligence, et, très vigilant, maintint, perfectionna des faits vertueux et méritoires pendant cinq kalpa. Au regard des évènements qui ornaient les vingt et un millions de mondes des Bouddhas qu’il avait vus, il connut tout clairement comme dans un seul monde. A partir de cela, il composa un monde suprême insurpassable. Après avoir composé le monde souhaité, il vint en face du Bouddha « Roi du Monde Humain Immanent », circumambula trois fois, puis s’arrêta avec les mains jointes. Il s’adressa au Lokanātha : « J’ai fini de choisir entièrement un monde de Bouddha orné de toutes les activités pures ». Le Bouddha dit : « Très bien ! C’est le bon moment d’en dévoiler tous les aspects pour réjouir la Communauté. Grâce à cela, la masse des êtres pourra obtenir d’énormes bienfaits en  pratiquant, en acceptant ce monde de Bouddha complété par de grands vœux solennels en nombre illimité ». 

6. La déclaration des grands vœux


Dharmakāra dit : « Je sollicite le Lokanātha Grande Compassion d’écouter et d’examiner mes vœux : Quand je serai Bouddha, mon Royaume sera orné de vertus illimitées et de mérites inexprimables. Il n’y aura pas d’enfer, de démons affamés et d’animaux de quatre types : ceux qui bougent, volent en planant, marchent à quatre pattes et rampent. Tous les êtres animés jusqu’aux êtres venus du Mondes de Yama dans les trois voies maléfiques qui auront pris renaissance dans mon Royaume, obtiendront ma doctrine, acquerront le stade de l’Insurpassable Eveil Authentique et Parfait. Ils ne retomberont plus jamais dans les trois chemins inférieurs. Si ce vœu se réalise, je serai le Bouddha. Sinon, je n’obtiendrai pas le stade de Suprême et Parfait Eveillé.

1) Vœu de ne pas avoir les voies maléfiques dans ce Royaume.

2) Vœu que les êtres qui ont pris renaissance dans ce Royaume ne retomberont pas dans les trois chemins maléfiques. 

 


Quand je serai Bouddha, les êtres sensibles dans les mondes des dix directions, une fois qu’ils auront pris naissance dans mon Royaume, auront le corps de couleur dorée luisante. Ils auront les trente-deux signes de prestances (Dvātriṃśadvara lakṣaṇa - 32 tướng tốt) des Grands Etres qui sont imposants, sans différences entre eux. S’il y avait des beaux, des laids, je jure que je n’obtiendrai pas le stade du Suprême et Parfait Eveillé.

3) Vœu que les corps soient de couleur dorée luisante.

4) Vœu que les corps soient dotés des 32 signes de prestances.

5) Vœu que les corps soient sans différences entre eux.


Quand je serai Bouddha, tous les êtres animés qui auront pris renaissance dans mon Royaume acquerront le pouvoir de connaître les bonnes et mauvaises actions de leurs existences antérieures illimitées (pūvanivāsānu smṛti - túc mạng thông). Ils pourront aussi acquérir la connaissance de l’œil divin (divyacakṣu - thiên nhãn thông) et la connaissance de l’oreille divine (divyaśrota - thiên nhĩ thông). Ils pourront voir et écouter tous les évènements clairement dans les dix directions et dans les trois temps. Si ces vœux ne sont pas aboutis, je ne deviendrai pas le Suprême et Parfait Eveillé.

6) Vœu que les êtres acquièrent le pouvoir de connaître les existences antérieures.

7) Vœu que les êtres acquièrent la connaissance de l’œil divin.

8) Vœu que les êtres acquièrent la connaissance de l’oreille divine.


Quand je serai Bouddha, tous les êtres animés qui auront pris renaissance dans mon Royaume acquerront la connaissance de la pensée d’autrui (Para-cittājnam - tha tâm thông). S’ils ne connaissaient pas la pensée d’autrui dans les cent mille nayuta de cent mille mondes des Bouddhas, je ne deviendrai pas le Suprême et Parfait Eveillé.

9) Vœu que les êtres aient le pouvoir surnaturel de lire les pensées d’autrui.


Quand je serai Bouddha, tous les êtres animés qui auront pris renaissance dans mon Royaume acquerront le Pouvoir Surnaturel Immanent Pāramitā (Pāramitā - Ba la mật). Si en une seule réflexion, ils ne peuvent pas se déplacer de cent mille miles dans cent mille mondes des Bouddhas (Riddhividhijñānaṃ - thần túc thông) où ils pourront faire des offrandes, je jure certainement que je ne serai pas le Suprême et Parfait Eveillé.

10) Vœu que les êtres acquièrent le Pouvoir Surnaturel de se déplacer. 

11) Vœu que les êtres puissent faire partout des offrandes aux Bouddhas.


Quand je serai Bouddha, tous les êtres animés qui renaîtront dans mon Royaume s’éloigneront des perceptions discriminantes et leurs six sources internes seront calmes. S’ils ne décidaient pas de parvenir au « stade de Bouddha Parfait Eveillé », d’acquérir la grande extinction (Mahānirvāṇa - đại niết bàn), je ne deviendrai pas le Suprême et Parfait Eveillé.

12) Vœu que les êtres aient la certitude de devenir un Bouddha Parfait Eveillé.


Quand je serai Bouddha, les lumières infinies de mon auréole illumineront dans les mondes des Bouddhas des dix directions. Elles seront plus resplendissantes que les lumières des Bouddhas, et plus rayonnantes cent millions de fois que celles du Soleil et de la Lune. S’il y a des êtres animés qui voient ces lumières ou bien si celles-ci atteignent leur corps, tous seront heureux et tranquilles. Ils se perfectionneront les bonnes actions en pleine compassion et parviendront dans mon Royaume. Si ce vœu ne s’accomplissait pas de cette manière, je ne deviendrai pas les Suprême et Parfait Eveillé.

13) Vœu d’avoir la luminosité infinie.

14) Vœu que la lumière d’auréole rende les personnes heureuses et sereines en les atteignant.


Quand je serai Bouddha, dans mon Royaume, la longévité infinie sera certaine. Les innombrables Auditeurs, les Deva ainsi que les êtres humains auront aussi une durée de vie sans limite. A supposer que dans les trois mille grands milliers de mondes, les êtres soient tous devenus PratyekaBuddha (Duyên Giác) et que pendant cent mille kalpa ils dénombrent ensemble la quantité de ces Saints, s’ils peuvent les calculer, je ne serai pas le Suprême et Parfait Eveillé.

15) Vœu que la durée de vie soit sans limite.

16) Vœu qu’il existe d’innombrables Auditeurs.


Quand je serai Bouddha, si les multitudes des Bouddhas dans les dix directions ne louent pas mon nom et ne font pas l’éloge des vertus et des mérites ainsi que des bons aspects de mon Royaume, je ne serai pas le Suprême et Parfait Eveillé.

17) Vœu d’être félicité par les Bouddhas.


Quand je serai Bouddha, les êtres animés des dix directions qui, en écoutant mon nom, connaîtront la joie, me croiront sincèrement et utiliseront toutes leurs bonnes conduites de leurs facultés internes en les dédiant de tout cœur pour renaître dans mon Royaume, même ceux qui n’auront invoqué mon nom seulement que dix fois, si ces êtres ne pouvaient pas obtenir satisfaction, je ne résiderai pas à l’état de Suprême et Parfait Eveillé. Exception à ceux qui ont commis les cinq graves offenses et ont calomnié le Dharma.

18) Vœu que les êtres invoquent mon nom seulement dix fois avec zèle, pour pouvoir parvenir à la Terre Pure.


Quand je serai Bouddha, les êtres animés des dix directions qui, ayant entendu mon nom, feront leurs vœux solennels, pratiqueront toutes les bonnes conduites et les six actions cardinales (six pāramitā) assidûment puis les dédieront à la naissance en mon Royaume, invoqueront mon nom du fond du cœur de jour comme de nuit sans cesse, au moment de leur agonie, moi-même et mon Saṅgha, nous nous manifesterons devant eux pour les accueillir. En l’espace d’une seule réflexion, ils parviendront dans mon Royaume, acquerront immédiatement le stade de Bodhisattva non rétrograde. S’il n’en était pas ainsi, je ne deviendrai pas le Suprême et Parfait Eveillé.

19) Vœu que les êtres cultivent les bonnes sources après avoir entendu mon nom.

20) Vœu qu’à l’agonie, moi-même et mon Saṅgha, nous nous manifestions en face d’eux, pour les accueillir et les conduire à la Terre Pure.


Quand je serai Bouddha, les êtres animés des dix directions ayant écouté mon nom, s’ils se rappellent avec opiniâtreté de mon Royaume, font leurs vœux solennels fermement, cultivent leurs bonnes sources en dédiant leurs vœux à la renaissance au Royaume de la Félicité Suprême, ils seront entièrement satisfaits. S’ils ont commis de mauvaises actions karmiques dans leurs existences précédentes, dès qu’ils auront écouté mon nom, ils se repentiront, pratiqueront de bonnes sources en perfectionnant les préceptes et les significations enseignées dans les Sūtra. Aussi dédiant leur vœu à la naissance en mon Royaume, à la fin de leur vie, ils ne retomberont plus dans les trois chemins maléfiques et ils parviendront à renaître en mon Royaume. S’il n’en était pas ainsi, je ne deviendrai pas le Suprême et Parfait Eveillé.

21) Vœu que les êtres se repentissent pour parvenir à la Terre Pure.


Quand je serai Bouddha, dans mon Royaume, il n’y aura pas de femmes. Ayant entendu mon nom, si les femmes produisent la foi pure, détestent le corps féminin, font le vœu de renaître dans mon Royaume, à la fin de leur vie, leur corps deviendra masculin et elles parviendront à renaître en mon Royaume. Les êtres sensibles des mondes des dix directions qui auront pris renaissance dans mon Royaume seront métamorphosés dans les fleurs de Lotus de l’étang aux sept matières précieuses. S’il n’en était pas ainsi, je ne deviendrai pas le Suprême et Parfait Eveillé.

22) Vœu que dans ce Royaume, il n’y ait pas de femmes.

23) Vœu qu’en détestant le corps féminin, elles obtiennent le corps masculin.

24) Vœu que les êtres soient métamorphosés dans une fleur de Lotus.


Quand je serai Bouddha, les êtres animés des dix directions, qui, ayant écouté mon nom, produiront la confiance et la satisfaction, se prosterneront respectueusement jusqu’à terre et perfectionneront avec ardeur la Voie du Bodhisattva et seront respectés par les Deva et les êtres humains. Grâce à l’écoute de mon nom, à la fin de leur vie, ils transmigreront dans des familles nobles. Ils auront les six sources internes complètes et continueront à progresser dans leurs pures conduites jusqu’au degré le plus élevé. S’il n’en était pas ainsi, je ne deviendrai pas le Suprême et Parfait Eveillé. 

25) Vœu que les êtres qui pratiquent la voie du Bodhisattva soient respectés par les êtres célestes et les êtres humains.

26) Vœu qu’ayant entendu mon nom, ils obtiennent les vertus.

27) Vœu qu’ils continuent à progresser dans leurs pures conduites.


Quand je serai Bouddha, dans mon Royaume il n’existera pas de nom malsain. Tous les êtres animés qui auront pris renaissance dans mon Royaume seront dans le même stade du Recueillement Juste (Samyaksamādhi - chánh định). Ils s’échapperont de toutes les tribulations, en jouissant des plaisirs, comme l’état d’un Bhikṣu s’étant débarrassé de toutes les passions. S’ils s’attachent encore à leur corps humain et à l’ego, je ne deviendrai pas le Suprême et Parfait Eveillé.

28) Vœu qu’il n’existe pas de nom malsain dans mon Royaume

29) Vœu que les êtres restent dans le stade du Recueillement Juste.

30) Vœu qu’ils obtiennent la jouissance comme un Bhikṣu s’étant débarrassé de toutes les passions.

31) Vœu qu’ils ne s’attachent plus au corps humain et à l’ego.


Quand je serai Bouddha, les êtres animés qui auront pris renaissance dans mon Royaume auront d’innombrables bonnes sources, obtiendront le corps de diamant qui sera aussi puissant que celui de Deva Narayāna. Les lumières du sommet de leur crâne et de leur corps brilleront merveilleusement. Ils parachèveront toutes les sagesses et obtiendront la capacité d’éloquence illimitée (trí huệ biện tài), la capacité à discuter et à exposer les doctrines principales, leur voix résonnant comme les vibrations d’une cloche. S’il n’en était pas ainsi, je ne deviendrai pas le Suprême et Parfait Eveillé.

32) Vœu que les êtres obtiennent le corps de diamant aussi puissant que celui de Narayāna.

33) Vœu qu’ils aient la lumière de la sagesse et de la capacité de la discussion.

34) Vœu qu’ils aient la capacité d’expliquer les doctrines essentielles


Quand je serai Bouddha, les êtres animés qui auront pris renaissance dans mon Royaume, acquerront certainement le stade de Bouddha dans une seule naissance nouvelle (Eka-jāti Prāti Bouddha - Nhất Sanh Bổ Xứ), sauf ceux qui ont fait le vœu de secourir les êtres animés. Ces derniers, qui portent la cuirasse d’un missionnaire pour enseigner aux êtres sensibles afin qu’ils aient la foi profonde, cultivent les carrières des Bodhisattva et développent les conduites du Bodhisattva Bonté Universelle (Samantabhadra - Phổ Hiền Hạnh). Bien qu’ils aient pris renaissance dans les autres mondes, ils s’échapperont des voies maléfiques. Ils seront ravis d’enseigner, d’écouter le Dharma, ou bien, ils manifesteront le pouvoir de se déplacer à travers l’espace (thần túc thông) tout entier selon leurs souhaits. S’il n’en était pas ainsi, je ne deviendrai pas le Suprême et Parfait Eveillé.

35) Vœu que les êtres deviennent Bouddha dans une seule naissance nouvelle.

36) Vœu qu’ils enseignent le Dharma et secourent les êtres sensibles selon leurs souhaits. 


Quand je serai Bouddha, les êtres animés qui auront pris renaissance dans mon Royaume, s’ils veulent manger, s’habiller ou bien s’ils veulent toutes sortes de choses pour faire des offrandes, ces objets seront prêts immédiatement selon leurs souhaits. Ils n’auront aucune contrariété et insatisfaction. Les Bouddhas des dix directions les comprendront et les recevront. S’il n’en était pas ainsi, je ne deviendrai pas le Suprême et Parfait Eveillé.

37) Vœu que les vêtements et les nourritures se présentent immédiatement devant les êtres de ce Royaume.

38) Vœu que les Bouddhas accomplissent leurs vœux et reçoivent leurs offrandes.


Quand je serai Bouddha, tous les êtres et les choses dans mon Royaume seront imposants, purs, et beaux. Leurs formes et leurs couleurs seront magnifiques, ineffables. Bien que la Communauté des Bodhisattva (y compris du petit véhicule et du grand véhicule) ait acquis la connaissance de l’œil divin (Divyacakṣu - thiên nhãn thông), ils ne pourront pas distinguer toutes les formes, les couleurs et les apparences ainsi que les noms ou les quantités. S’ils pouvaient conjecturer généralement de ces choses, je ne deviendrai pas le Suprême et Parfait Eveillé.

39) Vœu que ce Royaume soit beau et d’une dignité intarissable.


Quand je serai Bouddha, les arbres dans mon Royaume auront une multitude de couleurs et seront haut de cent mille lieues. Les arbres de la Science (bodhibruma - đạo tràng thọ) auront une hauteur de quatre millions de lieues. Parmi les Bodhisattva, même s’il y a des Bodhisattva qui ont des bases vertueuses faibles, ils pourront aussi s’éveiller. S’ils veulent voir les ornementations dans les mondes solennels des Bouddhas, ils pourront regarder sur les troncs de ces arbres, et verront les aspects visiblement, comme un miroir reflète levisage. S’il n’en était pas ainsi, je ne deviendrai pas le Suprême et le Parfait Eveillé.

40) Vœu qu’il y ait d’innombrables arbres aux couleurs illimitées.

41) Vœu qu’il y ait des arbres faisant apparaître les mondes des Bouddhas.


Quand je serai Bouddha, le Royaume où je résiderai sera grand et calme. Il sera clair, propre comme un miroir éclairant dans tous les mondes des Bouddhas des dix directions en nombres illimités et inconcevables. Les êtres dans ces mondes l’apercevront produire beaucoup de joies extraordinaires. S’il n’en était pas ainsi, je ne deviendrai pas le Suprême et Parfait Eveillé.

42) Vœu que la luminosité brille dans les dix directions.


Quand je serai Bouddha, à partir du sol jusqu’à l’espace (ākāśa - hư không), les palais, les maisons à étages, les étangs, les fleurs, les arbres, toutes sortes de choses dans mon Royaume, seront composées avec d’innombrables parfums précieux. Ces parfums se répandront dans les mondes des Bouddhas dans les dix directions. Ayant inspiré ces parfums, les êtres perfectionneront les conduites des Bouddhas. S’il n’en était pas ainsi, je ne deviendrai pas le Suprême et Parfait Eveillé.

43) Vœu que les parfums précieux se dégagent partout.


Quand je serai Bouddha, les communautés des Bodhisattva dans les mondes des Bouddhas des dix directions, ayant entendu mon nom, acquerront certainement la concentration accomplie. Ils s’émanciperont des tribulations (mokṣa - khổ não), obtiendront le samādhi universel (phổ đẳng tam muội) et toutes « les formules de mémoires » demeureront dans le recueillement méditatif jusqu’au moment de l’Illumination totale. Ils pourront faire des offrandes à d’innombrables, des nombres impensables de Bouddhas même pendant leur concentration méditative. S’il n’en était pas ainsi, je ne deviendrai pas le Suprême et Parfait Eveillé.

44) Vœu que les Bodhisattva acquièrent la contemplation méditative universelle.

45) Vœu que dans le recueillement méditatif, ils puissent faire des offrandes.


Quand je serai Bouddha, les communautés des Bodhisattva des autres mondes ayant entendu mon nom produiront la foi, le vœu et la pratique. Ils acquerront le stade d’émancipation de la transmigration, les Dhāraṇī, la purification, la jouissance et résideront dans le stade d’égalité (samatā sthiti - bình đẳng trụ). Ils développeront les carrières des Bodhisattva emplies du fondement de la vertu. S’ils n’acquièrent pas immédiatement les stades du premier, deuxième ou troisième degré de patience par rapport à de multiples autres méthodes et s’ils ne peuvent pas acquérir le stade non-rétrograde, je ne deviendrai pas le Suprême et Parfait Eveillé ».

46) Vœu que les Bodhisattva acquièrent la Dhāraṇī.

47) Vœu qu’ayant entendu mon nom, ils acquièrent les degrés de patience accomplie.

48) Vœu qu’ils atteignent le stade non-rétrograde dans la vie actuelle.


7. Devenir Bouddha précisément


Le Bouddha dit à Ānanda :


« Quand Bhikṣu Dharmakāra eut fini ces vœux, il lut ces gātha :


 J’affermis ma volonté éminente,

D’acquérir la Voie insurpassable.

Si ces vœux ne sont pas accomplis,

Je ne deviendrai pas le Suprême et Parfait Eveillé.

Je serai aussi le Grand Donateur,

Secourant tous les misérables,

Pour qu’ils se sortent de L’obscurité d’une longue nuit de rétribution

Et qu’ils produisent les sources vertueuses,

Afin d’aboutir à l’état d’éveil,

Si je deviens le Suprême et Parfait Eveillé,

Mon nom sera « Longévité Infinie ».

Quand les êtres animés auront écouté ce nom,

Ils souhaiteront parvenir à mon Royaume,

Et comme le Bouddha, ils auront le corps d’or pur,

Et obtiendront exactement les signes de prestances

Ils apporteront aussi une grande compassion semblable à celle du Bouddha,

En enseignant, étant bénéfiques aux êtres animés,

En s’abstenant des désirs, en perfectionnant l’attention juste,

La concentration, la sagesse et en pratiquant les conduites monastiques (brahmānacarya - Phạm hạnh). Je fais le vœu que mon esprit éveillé,

Puisse briller dans tous les mondes des dix directions sans entraves,

Eliminer les trois poisons en tout lieu,

Et éclairer, sauver les êtres animés hors des calamités,

Pour qu’ils puissent s’échapper des trois chemins inférieurs,

Se débarrasser de toutes les afflictions-obstacles (kleśavarana - phiền não chướng),

Ouvrir les yeux de sagesse (prajñācakṣu - mắt huệ),

Et obtenir le corps de l’enseignement (dharmakāya - pháp thân),

Afin de fermer toutes les voies féroces,

Et pénétrer en profondeur la porte du Nirvāṇa. A leur égard

Je les instruis, éclaire la connaissance de Bouddha,

Pour qu’ils perçoivent la Matrice du Dharma absolu,

Et obtiennent l’illumination finale (Bouddhajñā - công đức báu là giác ngộ),

Avec la connaissance omnisciente, la compassion des Bouddhas,

Et mes bonnes conduites (hạnh từ mẫn),

Je serai souvent le Maître des Deva et des êtres humains,

Et deviendrai le Grand Héros dans les trois mondes.

J’expose avec éloquence les principes comme le rugissement du lion,

Pour sauver d’innombrables êtres sensibles,

Et accomplir les vœux de jadis :

« Que tous ensemble puissent devenir Bouddha ».

Si ces vœux s’accomplissent,

Que les grands mondes soient touchés.

Dans l’espace, que les Deva et les Protecteurs des mondes,

Disséminent la pluie des fleurs précieuses,

Et des merveilles ».


Le Bouddha dit à Ānanda :

« Dès que le Bhikṣu Dharmakāra eut terminé ces gātha, la terre dans les trois mille grands milliers de mondes trembla de six manières.

Une pluie de fleurs s’éparpilla sur son corps. Dans l’espace fut joué de la musique faisant l’éloge du son :

« Deviendra certainement le Suprême et Parfait Eveillé ». 

8. L’accumulation des mérites et des vertus


Ānanda ! Bhikṣu Dhamakāra finit d’énoncer les vœux universels face au Bouddha Lokisvara, au Saṅgha des Deva, et aux êtres humains, il les observa, développa ses vœux concrètement pour orner un monde parfait, énorme et magnifique. C’est un monde unique, invincible qui depuis son commencement jusqu’à l’achèvement, est permanent, naturel, sans décadence, sans transformation.


Pendant des multitudes de kalpa, il accumula, cultiva, soigna les conduites morales et ne développa aucune intention de convoitise, de colère, d’ignorance et de désir. Il ne persista pas dans les formes, les sons, les saveurs, les odeurs, les textures et les phénomènes mentaux. Il ne pensa avec opiniâtreté qu’aux conduites morales que les Bouddhas dans le passé ont pratiquées. Il perfectionna la voie du Nirvāṇa final (anutpadisesa - vô dư niết bàn) et abandonna toutes les pensées illusoires, s’appuya sur la vraie doctrine, développa d’innombrables fondements de la vertu sans s’effrayer de la misère.


Il connut le contentement, ayant peu de désirs et de possessions (thiểu dục tri túc) en sollicitant uniquement la voie pure, en s’évadant des passions et de la transmigration inférieure (bạch pháp) pour en rendre les bienfaits aux êtres sensibles. Sa volonté fut inlassable, et il paracheva son pouvoir de patience.


A l’égard des êtres animés, Il eut de la compassion, de la patience, de la gaieté, de la gentillesse et une parole douce. Il encouragea, stimula les êtres animés à vénérer les Trois Joyaux, à obéir, servir les Maîtres et à ne pas avoir l’intention de flagorner, ou de tromper. Il paracheva toutes les bonnes conduites, celles-ci firent de Lui un bon exemple envers la communauté. Il réalisa que tous les phénomènes se transforment (pháp như hóa), et sa juste concentration (samādhi) fut profonde.


Il observa avec soin, purifia les karma de la parole de ne pas réprouver, blâmer, médire d’autrui, et les karma du corps de ne pas violer les règles ainsi que les pratiques (luật nghi).


Au centre ville ou à la campagne, les proches et les objets précieux, il ne s’y attacha pas. Il développa toujours la générosité, la discipline morale, la patience, l’énergie, l’absorption méditative et la sagesse, c’est-à-dire les six pāramitā pour éduquer, conduire les êtres sensibles à s’installer dans la Vraie Voie Suprême.


Grâce au parachèvement de ces bonnes conduites fondamentales, dans n’importe quel lieu où il prit renaissance, d’illimités trésors précieux furent produits spontanément .


Il se manifesta comme un dignitaire, un fidèle laïc ou bien dans une famille noble, dans une lignée royale, comme Roi, Souverain Universel (Sakravartin - Chuyển Luân Thánh Vương), ou comme « Dieu du Ciel du Contrôle des émanations d’autrui », (le 6ème des Cieux du Monde du Désir - Paramimitavasavarti - Tha Hóa Tự Tại Thiên) jusqu’au « 10ème Ciel du Mahābrahmāṇa » (Đại Phạm Thiên).


De plus, grâce à ses bonnes conduites fondamentales et ses vœux solennels, il rencontra des Bouddhas, et il put faire des offrandes respectueusement sans interruption. Les mérites et les vertus qu’il a cultivés ne peuvent être racontés entièrement.     


Son corps et sa bouche dégagèrent d’illimités parfums comme les parfums de Santal, ou de la fleur Upala (lotus bleu ou rouge). Ces parfums s’exhalèrent dans des mondes illimités. Selon le lieu où Il prit renaissance, Il eut les trente-deux signes de prestances et les quatre-vingt beautés auxiliaires complets. De ses mains apparurent de belles et précieuses choses, ainsi que tous les objets nécessaires, suprêmes, sans limite, pour faire du bien aux êtres animés. Par précisément toutes ces causes, il put faire venir des êtres animés en nombre illimité pour développer l’esprit d’éveil et parfait (samyaksaṃbodhi). 

9. L’achèvement parfait


Le Bouddha dit à Ānanda : « Bhikṣu Dharmakāra pratiqua les conduites des Bodhisattva. Il accumula d’innombrables mérites et vertus, en obtint la conséquence parfaite dans tous les phénomènes sans obstacles de telle sorte qu’il est possible d’utiliser sa parole ou le langage pour analyser et comprendre cela.


Il demeure dans le dharmakāya complètement pur dont la grande dignité et les vertus purifient un monde de Bouddha insurpassable ».


Après avoir écouté ces paroles, Ānanda demanda au Bouddha : « Bodhisattva Dharmakāra a acquis l’éveil et est devenu Bouddha, est-ce qu’il est le Bouddha du passé, de l’avenir ou du présent dans les autres mondes ? ».


L’Honoré du Monde enseigna : « Ce Tathāgata n’est pas venu, ni n’est parti d’aucun endroit, il n’a pas pris renaissance ni n’est entré en Nirvāṇa, il n’est pas non plus du passé, du présent ou du futur. Il s’est présenté à l’Ouest car Il voudrait seulement réaliser ses vœux solennels pour secourir les êtres sensibles.


A cent mille koti-nayūta de mondes du Mondes de Jambudvīpa (ce bas monde - Diêm Phù Đề), il y a un monde appelé « le Monde de la Félicité Suprême » où Bhikṣu Dharmakāya est devenu Bouddha depuis dix kalpa avec le nom d’Amitābha et est en train d’enseigner le Dharma à une multitude de Bodhisattva et d’Auditeurs qui sont autour de Lui et l’écoutent respectueusement ». 

10. Ils font le vœu de devenir Bouddha


Au moment où l’Honoré du Monde annonça l’époque où le Bouddha Amitābha pratiqua la carrière de Bodhisattva et souhaita accomplir ses vœux, la joie se manifesta au fond du cœur de Prince Ajātaśatru78 et de 500 dignitaires.


Chacun d’eux tenant un parasol de fleurs dorées, s’avança, se prosterna en face du Bouddha (Śākyamuni) pour faire offrande, puis s’assit d’un côté pour écouter les enseignements en faisant ce vœu dans leur cœur : « Nous faisons le vœu que lorsque nous deviendrons Bouddha, nous serons comme le Bouddha Amitābha ».


Alors, le Bouddha (Śākyamuni) comprit immédiatement leurs pensées et dit aux Bhikṣu : « Ces Princes deviendront des Bouddhas. Il y a des multitudes de vies antérieures, ils s’installèrent dans la voie du Bodhisattva et pendant des kalpa en un nombre illimités jusqu’à maintenant, ils ont fait des offrandes à quarante millions de Bouddhas.


A l’époque du Bouddha Kāśyapa (Ca Diếp), ils étaient mes disciples. Nous nous rencontrons maintenant, et ils me font des offrandes ».


A ce moment, les Bhikṣu furent très heureux d’avoir écouté ces paroles.


FIN DU CHAPITRE 2

CHAPITRE 3


11. Un Royaume Parfait


Le Bouddha dit à Ānanda : « Le Royaume de la Félicité Suprême » a des vertus illimités, est serein et parfait. Il n’y existe même pas le nom de « souffrance », de « calamité », des « voies maléfiques » et des « Mara ». Il n’y a pas les quatre saisons variées ou les climats différents comme la chaleur, le froid, la pluie ou l’ombre etc. Il n’y a pas non plus de grands ou petits fleuves, océans, tertres, monticules, tranchés, fossés, pièges épineux, de sables et de cailloux ni de montagnes de fer (Cakravala - núi Thiết Vi) entourées de montagne Suméru (Núi Tu Di), de montagnes en pierre ou en terre. Il est plat, de grandeur illimitée et il n’y a que sept matières précieuses dont l’or pur pour le sol. C’est un monde superbe, extraordinaire, pur, serein qui dépasse tous les mondes des dix directions.


Après avoir fini d’écouter, Ānanda demanda à Lokanātha : « Si ce monde ne comporte pas de Mont Suméru, sur quoi s’appuient les Deva des Quatre Grands Rois Gardiens des Directions (Catvāri-mahārājākayika -Tứ Thiên Vương) du Ciel des Trente Trois Dieux (Trāyastriṃśa - Đao Lợi Thiên) pour résider ? ».


Le Bouddha demanda à Ānanda : « Alors, sur quoi s’appuient le Ciel du Purgatoire83 (Suyama - Dạ Ma Thiên) et le Ciel de Satisfaction (Tuṣitā - Đâu Suất Đà Thiên), jusqu’aux Mondes de la Forme et les Mondes du Sans Forme ? ».


Ānanda répondit : « C’est à cause des pouvoirs inconcevables du Karma, qu’ils sont capables de s’appuyer dans l’espace ».


Le Bouddha dit à Ānanda : « La loi de la rétribution du Karma est indiscutable, ineffable. La loi de la rétribution en vous-même est aussi ineffable, tout comme celle des êtres animés. Les puissances saintes des Bouddhas et les mondes des Bouddhas sont aussi ineffables. Grâce aux sources méritantes et aux bonnes énergies des êtres animés de ces mondes, ils sont capables d’accomplir de grands vœux, de grandes actions et de grandes œuvres solennelles. De plus, c’est aussi grâce à la puissance divine des Bouddhas que ces mondes sont établis de cette façon ».


Ānanda répondit au Bouddha : « La rétribution des causes est indiscutable. A l’égard de ce principe, je n’ai aucun doute, mais c’est dans le but de couper le filet des doutes des êtres animés dans les vies à venir, que je vous ai posé cette question ». 

12. Les lumières brillent en tout lieu


Le Bouddha dit à Ānanda : « La puissance des lumières divines du Bouddha Amitābha est bien supérieure à celles des Bouddhas des dix directions. Celles-ci brillent dans des mondes de Bouddhas aussi nombreux que les grains de sable du Gange, aussi bien vers l’est, le sud, l’ouest, le nord, ainsi que vers les quatre coins supplémentaires, le haut et le bas.


L’auréole du sommet de sa tête brille soit jusqu’à une distance de un, deux, trois, quatre yojāna ou soit de cent, mille, dix mille, cent mille yojāna. Les auréoles des autres Bouddhas ne brillent que dans un, deux ou cent mille mondes de Bouddhas, alors que seule l’auréole du Bouddha Amitābha brille dans un nombre infini de mondes de Bouddhas.


La portée lointaine ou proche de la lumière des Bouddhas est conforme à leurs vœux qu’ils ont faits pendant qu’ils ont pratiqué la Voie et selon l’importance de leurs vertus. C’est pour cette raison que chacun ne peut pas prévoir l’entièreté de ses mérites et de ses vertus.


La puissance de la lumière du Bouddha Amitābha surpasse la lumière du soleil et de la lune de dix milliards de fois. C’est la lumière la plus honorée de toutes les autres lumières. C’est le Bouddha Roi des Bouddhas.


C’est précisément pour cette raison que le Bouddha de la Longévité Infinie a aussi les surnoms :

- Bouddha de la Lumière Infinie (Vô Lượng Quang).

- Bouddha de la Lumière Sans Frontière (Vô Biên Quang).

- Bouddha de la Lumière Sans Obstacle (Vô Ngại Quang).

- Bouddha de la Lumière Sans Egale (Vô Đẳng Quang).

- Bouddha de la Lumière de la Sagesse (Trí Huệ Quang).

- Bouddha de la Lumière de la Projection Eternelle (Thường Chiếu Quang) (tịch mà thường chiếu).

- Bouddha de la Lumière Pure (Thanh Tịnh Quang).

- Bouddha de la Lumière de la Jouissance (Hoan Hỷ Quang).

- Bouddha de la Lumière de la Libération (Giải Thoát Quang).

- Bouddha de la Lumière de la Paix (An Ổn Quang).

- Bouddha de la Lumière qui Surpasse la lumière du Soleil et de la Lune (Siêu Nhật Nguyệt Quang).

- Et, Bouddha de la Lumière Inexprimable (Bất Khả Tư Nghì Quang).


Ces lumières brillent partout dans les mondes des dix directions. Si les êtres animés aperçoivent ces lumières, ils pourront extirper leurs facteurs mentaux perturbateurs, produiront de bonnes conduites et maîtriseront leurs karma du corps, de la parole et de la pensée.


Dans les trois chemins du malheur85, s’ils peuvent apercevoir ces lumières, leurs souffrances prendront fin, et à la fin de leur vie, ils parviendront à la Terre Pure. Ou bien, si quelqu’un ayant écouté la puissance divine de la vertu de ces lumières, manifeste la foi, le vœu et invoque le nom du Bouddha (Amitābha) jour et nuit sans cesse, alors, conformément à ses souhaits il y parviendra de façon certaine.

13. La longévité infinie de la Communauté du Saṅgha


Le Bouddha dit à Ānanda : « La durée de vie du Bouddha de la Longévité Infinie est sans limite, comme celle des innombrables Auditeurs de ce Royaume. La sagesse, le pouvoir et la puissance de ces Auditeurs sont extrêmes, ils peuvent tenir un monde entier dans leur paume.


Parmi mes disciples, le Vénérable MahāMaudgalyāna a acquis le pouvoir surnaturel suprême. Il peut compter les astres et les êtres animés dans les trois mille grands milliers de mondes en un jour et une nuit et il peut en donner le nombre.


Mais en supposant que tous les êtres animés dans les dix directions deviennent PratyekaBuddha et que la vie de chacun dure un milliard d’années, que leurs pouvoirs surnaturels ressemblent à ceux de MahāMaudgalyāna, et qu’ils dépensent toute leur vie, épuisent leur mémoire à les dénombrer, ils n’arriveront pas à dénombrer même un dix millième de la quantité des Auditeurs dans l’Assemblée de ce Bouddha.


Un autre exemple, comme l’océan est profond, immense et sans limite, si l’on fend un poil en cent parts, ensuite si l’on broie chaque part en de minimes poussières, puis si l’on prend chaque poussière et on la plonge dans une goutte d’eau de l’océan; en comparaison entre l’eau collée à cette poussière et l’eau de l’océan, laquelle est la plus importante ?


Ānanda ! Le nombre d’Auditeurs que les personnes identiques au Vénérable MahāMaudgalyāna pourraient compter, est considéré comme l’eau collée sur cette minime poussière. Le nombre qu’ils ne sont pas capables de compter est comparable à toute l’eau de l’océan.


Il en est de même pour la longévité de ce Bouddha (Amitābha) et pour celle des Bodhisattva, des Auditeurs, des êtres célestes et des êtres humains. Il est impossible de calculer, de connaître tout cela par des opérations et des exemples.

14. Les arbres précieux poussent partout


Dans le Royaume de ce Tathāgata, il existe plusieurs sortes d’arbres précieux. Ils sont uniquement en or, en argent pur ou en lapis-lazuli, en cristal, en succin (jade rouge), en gemme précieux ou en agate, entièrement purs.

Ou bien, ils sont composés de deux, trois ou jusqu’à sept matière précieuses qui se transforment naturellement. Les racines, les troncs, les branches, les rameaux sont composés de plusieurs de ces matières précieuses. Les fleurs, les feuilles, les fruits, les grains sont composés d’autres matières précieuses.


D’autre part, il y a des arbres dont les racines sont en or pur, les troncs en platine, les branches en lapis-lazuli, les cimes en cristal, les feuilles en succin, les fleurs en gemme et les fruits en agate.


Il y a encore des multitudes d’autres arbres faits de sept matières précieuses. Celles-ci composent à tour de rôle les racines, les troncs, les branches, les feuilles, les fleurs et les fruits.


De plus, chaque rangée d’arbres est alignée en ordre correctement. Les uns et les autres se rejoignent face à face et sont de tailles assorties, de même pour les branches, les feuilles, les fleurs ainsi que les fruits où resplendissent des multitudes de lumières et de couleurs éblouissantes. Il est impossible de les apercevoir intégralement. Quand le vent frais souffle légèrement, ils émettent les cinq notes de musique dont les gammes merveilleuses s’harmonisent naturellement. De tels arbres précieux poussent partout dans ce Royaume. 

15. L’arbre de la Science


A l’endroit où l’Assemblée enseigne la doctrine dans ce Royaume, se trouvent des arbres de la Science (bodhibruma - đạo tràng thọ) de quatre cent mille miles de haut dont les racines sont de cinq mille yojāna de périmètre. Les branches et les feuilles s’étendent sur deux cent dix mille miles. Les arbres sont composés naturellement de toutes les matières précieuses, les fleurs et les fruits sont abondants, luisant en tous lieux.


De plus, il y a des Cintāmaṇi dorés, verts, bleus marines et blancs, ce sont des matières précieuses Reines, nouées ensemble comme des chapelets, dont les textures assorties ressemblent à des maillons de gemmes Vân Tụ  (nuages groupés), qui ornent les piliers. Il y a aussi de l’or, des cintāmaṇi, de petites cloches suspendues à des branches et des filets de cent mille couleurs qui les couvrent, produisant une multitude de couleurs et de lumières éclairant sans limite.


Tous sont ornés, manifestés conformément à la capacité fondamentale des êtres.


Quand le vent souffle légèrement sur les branches et les feuilles, ces derniers produisent des musiques du Dharma extraordinaires. Ces musiques résonnent dans tous les mondes des Bouddhas pour enseigner la Doctrine. Les êtres les écoutent, manifestent de la pureté, de la jouissance, de la compassion, de la sagesse, du discernement de la vraie nature caractéristique de la doctrine transcendante (thật tướng). C’est le rythme suprême, insurpassable parmi les rythmes des mondes de Bouddhas des dix directions.


Si les êtres animés voient ces arbres de la Science, écoutent ces rythmes, respirent leur parfum, dégustent la saveur de leurs fruits, touchent leurs lumières, leur silhouette, ou bien pensent à leurs mérites et leurs vertus, ils obtiendront la pureté des six sources internes. Ils n’auront plus de troubles de l’esprit91, ils résideront dans le stade non-rétrograde et achèveront la Voie de l’Eveil. De plus, grâce à la vision de ces arbres, ils acquerront les trois degrés de patience :

1. La persévérance de son et d’écho.

2. La patience de la résignation.

3. La réalisation du Dharma de non-apparence.


Le Bouddha dit à Ānanda : « Les fleurs, les fruits, les arbres et les êtres de ce Royaume ne sont présents que pour le salut et la transformation (Phật sự) de leurs semblables, grâce aux conséquences de la puissance divine à l’origine des vœux originels (bổn nguyện), accomplis, fermes, clairs et finaux de Bouddha de Longévité Infinie ».



16. Les temples, les monastères et les châteaux


En outre, dans le Royaume du Bouddha de Longévité Infinie, les temples, les monastères, les châteaux et les balcons sont aussi composés de sept matières précieuses en nombre illimité, qui sont intercalés en diagonales dans des perles blanches (bạch châu) et des cintāmaṇi. Ces ensembles de matières précieuses couvrent ces endroits où resplendissent des lumières extrêmement magnifiques et sans égal.


Le palais de la communauté des Bodhisattva sont faits de la même façon.


Dans ces endroits, sur le sol, les uns récitent ou enseignent les Sūtra, les autres observent ou écoutent. Il y a aussi des gens qui circumambulent, réfléchissent aux significations de la doctrine ou méditent.


Dans l’espace, il y a aussi des gens qui enseignent, récitent, observent, écoutent, circumambulent, réfléchissent aux significations de la doctrine et méditent. Ils ont acquis le stade soit de Śrotaāpanna (Tu Đà Hoàn), soit de Sakṛdāgāmin (Tư Đà Hàm), soit d’Anāgāmin (A Na Hàm) ou soit  d’Arhat (A La Hán) . Ceux qui n’ont pas encore acquis le stade non-rétrograde, ils l’acquerront. Chacun d’eux est libre de réfléchir, enseigner, pratiquer la Doctrine, et tout le monde se réjouit.


17. Les vertus des étangs


De plus, sur deux côtés des temples, il y a des ruisseaux, des étangs, dont la dimension horizontale ou verticale, la profondeur, s’adaptent à la capacité fondamentale du souhait que des êtres forment. Ils sont soit de dix yojāna, de vingt yojāna jusqu’à cent mille yojāna, contenant de l’eau limpide, fraîche, parfumée ou bien de l’eau aux huit vertus.


Au bord de ces étangs, il y a d’innombrables arbres de  Santal et arbres Auspicieux (cây cát tường quả). Ils sont robustes, portent des branches fortes et beaucoup de feuilles qui se tendent dans l’espace, leurs cimes s’élèvent pour couvrir la surface des étangs. Ces forêts d’arbres exhalent des parfums merveilleux, et toutes choses parfumées en ce bas-monde ne peuvent y être comparées. Ces parfums se répandent dans le vent et les courants d’eau. Des odeurs agréables s’élèvent aussi partout.


D’autre part, ces étangs sont décorés par les sept matières précieuses. Leur fond est tapissé de sable d’or. Les lotus bleus, rouges, jaunes et blancs98 mélangent leurs couleurs pour produire des lumières éblouissantes couvrant entièrement la surface de l’eau.


Si les êtres dans ce Royaume veulent prendre un bain dans ces étangs et souhaitent que le niveau d’eau soit juste aux pieds, aux genoux ou au dos, aux aisselles ou au cou, ou bien s’ils veulent que l’eau soit froide ou tiède et arrose leur corps, avec un courant rapide ou lent, cette eau obéit et satisfait aux désirs de chacun.


Cette eau a la capacité de leur donner la joie, le bonheur et de faire s’élever l’esprit d’éveil. Elle est propre, si pure que les sables d’or au fond projettent leurs lumières de façon splendide, et les êtres peuvent voir clairement jusqu’au fond à n’importe quelle profondeur.


Les vagues se développent doucement, produisant de grandes vagues à la surface de l’eau, créant des sons mélodieux illimités en s’entrechoquant. Ces sons ont la capacité d’exprimer les principes comme le Bouddha, le Dharma, le Saṅgha, les pāramitā (ba la mật), la quiétude (chỉ), la vision intérieure (tức), la contemplation sur l’extinction (tịch tĩnh), la non-renaissance (vô sanh), la non-mort (vô diệt), les dix pouvoirs d’absence de crainte (thập lực vô úy), ou bien le son de non-substance (vô tánh), de non-causalité (vô tác), le non-soi (vô ngã), le son du grand amour (đại từ), de la grande compassion (đại bi), de la grande joie (đại hỷ), de la grande équanimité (đại xả) et le son de l’aspersion par l’eau bénie du nectar immortel99 de la sagesse et de la grande compassion (quán đảnh thọ vị).


Ayant écouté ces sons, ils acquerront la pureté, ils ne feront plus de discrimination. Ils seront calmes, corrects, égaux et atteindront la maturité des bonnes conduites. Tout ce qu’ils entendront correspondra à la Doctrine (Dharma). Ceux qui veulent écouter ces sons, ils les écoutent, ceux qui ne veulent pas les écouter, ils ne les écoutent point. Ils ne rétrograderont jamais de « l’esprit de l’Insurpassable Eveil Authentique et Parfait » (Anuttarasamyaksaṃbodhi - A Nậu Đa Tam Miệu Tam Bồ Đề). 


Les êtres des mondes des dix directions qui renaissent dans ce Royaume sont naturellement métamorphosés dans les étangs de lotus faits de sept matières précieuses. Ils obtiennent le corps immatériel101, éternel. Ils n’entendent pas les noms des trois voies maléfiques, des afflictions et des calamités. Il est évident d’ailleurs que les noms malsains n’existent même pas par une présence réelle. Il n’y a que la tonalité agréable de la nature intarissable.


C’est précisément pour cela que ce Royaume est nommé « le Royaume de la Félicité Suprême ».


 18. Un monde supra-mondain


Les physionomies merveilleuses, transcendantes, des êtres du Royaume de la Félicité Suprême sont identiques. Il n’y a pas de différences entre les apparences. D’après les habitudes des mondes d’où viennent les êtres, ils sont appelés Deva ou Etres Humains.


Le Bouddha dit à Ānanda : « Par exemple, dans ce bas monde, si un mendiant est à côté d’un Roi, est-ce qu’ils se ressemblent en apparence ?


Si l’on compare ce Roi avec le Souverain Universel, celui-ci deviendra laid comme lorsque le mendiant est à côté du Roi.


Bien que le Souverain Universel ait une apparence suprême et une puissance imposante, si on le compare avec le Deva du Ciel des Trente Trois Dieux (Indra), le Souverain Universel semblera plus laid.


De plus, si l’on compare le Roi Indra avec le Roi du Ciel du Contrôle des émanations d’autrui (le 6ème Ciel du Monde du Désir - Paranimrita-vaśavarti - Tha Hóa Tự Tại Thiên), ce dernier ne l’égale pas d’une part sur cent mille.


Pourtant, si le Roi du 6ème Ciel du Monde du Désir est comparé aux Bodhisattva, et aux Auditeurs du Royaume de la Félicité Suprême, le rayonnement de son visage, son allure, ne peuvent égaliser le rayonnement et l’allure de ces derniers d’une part sur dix milliards.


Les palais où ils résident, les vêtements, les nourritures, les boissons sont exactement comme dans le Ciel de Paranimrita-vaśavarti .


Relativement à leur comportement et leur conduite morale (oai nghi đức hạnh), leur rang, leur connaissance supra-mondaine de transformation (thần thông), tous les Deva et les êtres humains ne peuvent être comparés aux Bodhisattva et aux Auditeurs du Royaume de la Félicité Suprême. Ils les surpassent de cent, mille, dix mille, cent mille fois etc., jusqu’à une infinité de fois.


Ānanda ! Vous devez savoir que les mérites et les vertus, la dignité, la beauté du Royaume du Bouddha de la Longévité Infinie sont ainsi inexprimables.


19. L’abondance de biens


Dans le Royaume de la Félicité Suprême, les êtres qui ont pris renaissance, renaissent ou renaîtront, obtiennent tous la même physionomie miraculeuse. Ils ont une allure sereine, les mérites et les vertus, la sagesse et les pouvoirs immanents sans limite, tous de la même façon. Tout ce dont ils ont besoin est surabondant comme : les palais, les vêtements, les encens, les fleurs, les banderoles, les parasols, les objets ornés… selon leurs souhaits, ils seront satisfaits.


Quand ils veulent manger, des bols en sept matières précieuses apparaissent, prêts servis, pleins de nourritures aux cent mille saveurs. Mais, les nourritures sont justes manifestées ainsi, et en réalité, ils ne les mangent pas. Ils les regardent, ne savourent que les parfums, et le repas est fini. Ceci est bénéfique pour leur santé et leur esprit. Ils  n’ont pas à évacuer ces nourritures. Leur corps et leur esprit s’accommodent des circonstances et ne se passionnent pas pour les saveurs. Dès que le repas est fini, toutes les choses disparaissent. Les vaisselles et les nourritures réapparaîtront en cas de nécessité .


Il y a aussi des vêtements précieux, des chapeaux, des ceintures, des parures, des colliers faits de multitudes de matières précieuses qui projettent d’innombrables lumières colorées et merveilleuses, embellissant automatiquement leur corps.


Les logements sont adaptés à la physionomie des occupants, sont couverts de filets de matières précieuses et sont décorés par des carillons de vent mélangés en tout lieu. Les lumières multicolores produites par ces objets éblouissent, formant un lieu magnifique et infini.


Les maisons à étages, les châteaux (quán), les balcons, les palais (đường vũ = cung điện), les chambres, qu’ils soient larges ou étroits, carrés ou ronds, grands ou petits, dans l’espace ou sur le sol, sont propres, ordonnés, calmes, attirants et gais. Ils sont tous conformes aux volontés des habitants et manifestés par celles-ci. Rien ne manque.

20. Le vent des vertus et la pluie de fleurs


A l’heure du repas dans le monde de ce Bouddha-là, le vent des vertus105 souffle légèrement sur les filets et les arbres précieux où résonnent des voix miraculeuses enseignant la Doctrine telle que la souffrance, la vacuité, l’impermanence et le « non soi » ainsi que les vertus cardinales (pāramitā).


Ce vent produit aussi les parfums des vertus pures et agréables, qui ont la faculté d’éradiquer les passions, les attachements souillés et les habitudes des afflictions de celui qui les a sentis. Si le vent touche son corps, la personne éprouve une sensation de bien-être comme un bhikṣu qui a acquis « le stade de l’égalisation de la cessation » (nirodha-samapatti (p.) diệt tận định).


D’autre part, le vent souffle dans la forêt d’arbres de sept matières précieuses en éparpillant les fleurs. Puis celles-ci se groupe par sorte de fleurs, de couleur, de lumière, sans se mélanger entre elles, partout sur le sol, comme un tableau artistique en ce Royaume. Ces fleurs sont douces, claires, comme la fleur du saule de soie (tula - đâu la miên). Si l’on marche dessus, elles s’affaissent d’une profondeur de quatre orteils, et lorsqu’on reprend la marche, elles se regroupent comme avant.


Quand le repas est fini, ces fleurs disparaissent, le sol retrouve son état initial; ensuite, une pluie de fleurs tombe à nouveau. Selon le moment, elles recommencent leur rôle automatiquement six fois par jour, toujours de la même façon.


21. Les lotus précieux et les lumières des Bouddhas


De plus, les lotus poussent partout dans ce Royaume, et chaque lotus comporte un milliard de pétales qui produisent d’innombrables lumières et couleurs. Les bleus projettent une couleur bleue, les blancs projettent une couleur blanche et ainsi de suite… avec les couleurs noirs, jaunes, rouges, violets. Ces lumières sont ainsi assortis aux couleurs d’origines de chaque fleur.


D’autre part, ces lotus sont ornés de matières précieuses et de cintāmaṇi qui diffusent des lumières resplendissantes, plus éclairantes que la lumière du soleil et de la lune. Ces fleurs sont grandes, soit de la moitié d’un yojāna, soit d’un, deux, trois ou quatre yojāna, jusqu’à cent mille yojāna. Chaque fleur rayonne de trois milliards six cent millions de lumières, et chacune de ces lumières produit encore trois milliards six cent millions de Bouddhas au corps doré luisant et aux prestances extra-suprêmes.


Mais encore, chacun de ces Bouddhas brille de cent mille lumières promulguant le Dharma dans les dix directions pour établir les êtres dans la Vraie Voie.


22. L’acquisition du stade suprême de façon certaine


De plus Ānanda ! Dans ce Royaume, il n’y a pas d’obscurité, de flamme, de soleil, de lune, d’étoiles, de jour et de nuit. Il n’y a même pas le nom de « mois », « d’année » ou de « kalpa » et les gens aussi ne s’attachent plus aux logements, aux lignées, aux races, aux noms et aux distinctions de l’acceptation ou du détachement. Ils ne savourent que les délices de la tranquillité finale.


Si les hommes vertueux et les femmes vertueuses ont pris renaissance, ou renaîtront dans ce Royaume, s’installent dans la concentration juste inébranlable (samyaksaṃbodhi - chánh định tụ), ils acquerront certainement le stade suprême et le parfait éveil. Pour quelle raison ? Parce que s’ils s’installent dans la concentration erronée (tà định tụ) ou la concentration indéterminée (bất định tụ) ils n’auront pas la capacité de comprendre les causes de l’établissement de cette concentration juste et authentique.


23. La louange des Bouddhas dans les dix directions.


De plus, Ānanda ! A l’Est, les mondes sont innombrables, et dans chaque monde se trouvent aussi des Bouddhas en nombre illimité comme les grains de sable du Gange. Alors, chaque Bouddha utilise sa langue large et longue110 pour émettre une multitude de lumières, dire la vérité, louer les vertus et les mérites inconcevables du Bouddha de Longévité Infinie. Les Bouddhas dans les mondes en quantité illimitée comme les grains de sable du Gange, du Sud, de l’ouest ou du Nord font l’éloge du Bouddha de Longévité Infinie. Les Bouddhas des quatre directions subordonnées, du haut et du bas font de même.


Pourquoi cela ? Parce qu’Ils veulent persuader les êtres animés des autres directions d’écouter le nom du Bouddha (Amitābha) et de cultiver leur foi pure, d’accepter, d’invoquer le nom de ce Bouddha, de prendre refuge et de faire des offrandes111 jusqu’au degré concentré de ne maintenir qu’une seule réflexion sincère, en dédiant toutes leurs qualités de conduites du corps, de la parole et de l’esprit (thiện căn) au vœu de renaître dans ce Royaume. Selon leur souhait, ils y renaîtront, acquerront le stade non-rétrograde en vue du stade de l’Insurpassable Eveil Authentique et Parfait (Anuttarasamyaksaṃbodhi). 

24. Les trois catégories de naissance


Le Bouddha dit à Ānanda : En général, les Deva et les êtres des mondes des dix directions font le vœu de parvenir en ce Royaume. Il y a trois catégories :


a) La catégorie supérieure : Ce sont les personnes qui quittent leur domicile pour entrer en noviciat112 , cultivent l’esprit bodhi113, invoquent le nom du Bouddha fidèlement, perfectionnent les bonnes sources méritantes et font le vœu de renaître dans ce Royaume. Quand leur vie prendra fin, le Bouddha Amitābha et la communauté des Saints se manifesteront en face d’elles. En un instant, elles suivront le Bouddha pour parvenir dans ce Royaume-là. Elles se métamorphoseront dans la fleur de lotus en sept matières précieuses, obtiendront la connaissance transcendante et les pouvoirs surnaturels immanents.


Par conséquent, Ānanda ! Pour les personnes qui veulent voir le Bouddha dans cette vie, il leur faut enrichir la sagesse de l’éveil suprême, se consacrer à méditer sur le Royaume de la Félicité Suprême, et dédier toutes leur bonnes sources méritantes pour y renaître. A la suite de cela, elles seront satisfaites de voir le Bouddha et acquerront le stade non-rétrograde pour atteindre ensuite le stade de Parfait Eveillé.


b) La catégorie moyenne : Ce sont les personnes, qui, bien qu’elles ne pratiquent pas les conduites de novice pour développer de grandes vertus et des mérites, elles cultivent l’esprit d’éveil et invoquent le nom du Bouddha (Amitābha) assidûment. Selon leur capacité, elles cultivent de bonnes conduites, observent les préceptes, construisent des stūpa (reliquaire) et des statues de Bouddhas, offrent de la nourriture aux moines, allument des lumières ou offrent des étendards à suspendre (œuvres d’art) et des bannières, des fleurs, des encens, enfin dédient tous les mérites et les vertus au vœu de renaître dans ce Royaume-là. Quand leur vie prendra fin, le Bouddha Amitābha Incarné, qui a aussi une grande quantité de prestances comme un vrai Bouddha (Amitābha), se manifestera avec les grands Bodhisattva en face, derrière et autour d’elles pour les accueillir; alors immédiatement, elles suivront le Bouddha Incarné pour parvenir à ce Royaume-là. Elles acquerront le stade non-rétrograde en vue de L’Eveil Complet et Parfait. Pourtant, leurs mérites et vertus ainsi que leur sagesse égalisent presque ceux des personnes de la catégorie suprême.


c) La catégorie inférieure : Ce sont les êtres, qui, par exemple, ne peuvent pas cultiver les bonnes conduites, mais développent l’esprit d’éveil, invoquent le nom du Bouddha (Amitābha) exclusivement et croient profondément en Lui de façon à ne laisser s’élever aucun doute, et avec joie, avec sincérité, font le vœu de renaître en ce Royaume-là. A la fin de leur vie, en rêve, ils voient ce Bouddha, y renaissent aussi, mais leurs mérites et vertus sont moins élevés que ceux des êtres de la catégorie moyenne.


Ceux qui s’installent dans le Grand Véhicule (Mahāyāna), mais tournent leur esprit pur vers le Bouddha de la Longévité Infinie, n’ayant même seulement que les dix réflexions non confuses et font le vœu sincère de renaitre dans ce Royaume; ou bien, qui, ayant écouté les enseignements du Bouddha, découvrent la foi même en une seule réflexion sans perturbation, ou ne font qu’une seule invocation sans agitation du nom du Bouddha (Amitābha); quand leur vie prendra fin, ils verront le Bouddha flou, mouvant comme dans un rêve115, parviendront au Royaume du Bouddha Amitābha et acquerront le stade nonrétrograde du Suprême et Parfait Eveillé.


25. Les causes principales pour renaître en Terre Pure


De plus Ānanda ! Ayant écouté ce Sūtra, si les hommes vertueux et les femmes vertueuses peuvent apprendre, maintenir les enseignements, les réciter, les lire, prendre des notes, les imprimer et faire des offrandes117, sans cesse jour et nuit dans le but de demander à renaître en ce monde, cultivent l’esprit d’éveil, observent les préceptes fermement sans remettre à plus tard, favorisent les êtres sensibles et dédient leurs bonnes causes fondamentales envers le commun des mortels pour qu’ils soient en paix; mais encore, s’ils invoquent le nom de Bouddha à l’Ouest (Amitābha) et réfléchissent profondément à son Royaume, alors, quand leur vie prendra fin, ils auront une physionomie et des beautés ainsi que des vertus similaires au Bouddha. Ils parviendront au Royaume de la Félicité Suprême, écouteront tout de suite les enseignements du Bouddha et ne rétrograderont jamais.


En outre Ānanda ! Pour ceux qui veulent renaître en ce monde, mais qui n’ont pas le courage de méditer et de maintenir les Sūtra ainsi que d’observer sérieusement les préceptes, alors, il leur faut cultiver des bienfaits, c’est-à-dire :


1) Ne pas tuer les êtres animés.

2) Ne pas voler.

3) Ne pas s’engager dans la méconduite sexuelle.

4) Ne pas s’adonner aux bavardages futiles.

5) Ne pas mentir.

6) Ne pas dire de paroles méchantes.

7) Ne pas avoir un double langage.

8) Ne pas se laisser emporter par l’avidité.

9) Ne pas se laisser emporter par la colère.

10) Ne pas se laisser emporter par l’ignorance.


Jour et nuit, il leur faut réfléchir, discerner tous les mérites et vertus du Bouddha Amitābha et tous les aspects ainsi que les sphères imposantes, vertueuses du Royaume de la Félicité Suprême. Ils doivent se prosterner jusqu’à terre avec dévotion pour faire offrande. A la fin de leur vie, ils ne seront pas affolés, troublés, paniqués et n’éprouveront plus la souffrance des changements (viparyaya - điên đảo), alors, ils parviendront immédiatement au Royaume du Bouddha Amitābha.


S’ils sont très occupés, ils ne peuvent pas quitter la maison et pratiquer les préceptes; mais ils ont un esprit pur, sincère et de temps à autre, pendant un moment de libre, ils retrouvent immédiatement la nature de leur esprit, modifient leurs actions, leurs idées, leurs intentions, renoncent aux passions charnelles et aux soucis, développent la compassion et l’effort de cultiver les bonnes conduites. Ils ne doivent pas se laisser emporter par la colère, l’envie, l’avidité, l’avarice et le doute envers la Doctrine ou bien rebrousser chemin avec regret. Ils ne doivent pas douter, et par contre, ils doivent être pieux, sincères et fidèles à leurs promesses, croire profondément à la vérité des enseignements du Bouddha et croire que la loi causale n’est pas une hallucination.


S’ils veulent être sauvés, il leur faut bien mémoriser ces principes, les maintenir et pratiquer sans négligence. De jour comme de nuit, à chaque occasion disponible, ils doivent invoquer le nom du Bouddha (Amitābha), faire le vœu profond de renaître en Terre Pure du Bouddha Amitābha pendant dix jours et dix nuits, ou bien un seul jour et une seule nuit consécutifs. Quand leur vie prendra fin, ils parviendront à ce Royaume-là.


Ayant pratiqué la carrière de Bodhisattva, les êtres ayant pris renaissance dans ce Royaume, acquerront le stade non-rétrograde. Ils auront tous un corps doré, doté de trente-deux prestances et deviendront Bouddha. S’ils veulent devenir Bouddha dans n’importe quel monde des dix directions, ils seront satisfaits. Mais ils le deviendront plus ou moins rapidement, cela dépendra de leurs motifs de perfectionnement. Ils n’auront aucune déception.


Ecoutez bien Ānanda ! En conséquence du bienfait de cette méthode spéciale, inexprimable, les Tathāgata dans les mondes en nombre illimité font l’éloge des mérites et vertus du Bouddha de la Longévité Infinie.


26. La pratique et l’écoute du Dharma


De plus, Ānanda ! Par envie d’admirer le Bouddha de la Longévité Infinie du Royaume de la Félicité Suprême, les Bodhisattva des mondes des dix directions sont venus en ce Royaume avec des encens, des fleurs, des bannières, des parasols précieux pour Lui faire offrande respectueusement et écouter les enseignements en vue d’enseigner, de promulguer ces instructions dans leur Royaume d’origine. Ils font l’éloge des mérites imposants de ce Royaume.


A ce moment, l’Honoré du Monde dit ces stances versifiées (gāthā).


Les mondes des Bouddhas à l’Est,

Sont nombreux comme les grains de sable du Gange,

Tout comme le nombre de Bodhisattva,

Qui sont venus se prosterner devant le Bouddha de la Longévité Infinie.

Du Sud, de l’Ouest, du Nord et des quatre directions subordonnées,

Ainsi que du zénith et du nadir,

Ils sont venus respectueusement,

Offrir au Bouddha des produits précieux

Et chantent gaiement les paroles harmonieuses,

Louant le Suprême Honoré,

Qui a la connaissance omnisciente,

Et qui peut pénétrer au fond de la Doctrine.

Ayant entendu le nom vertueux et saint du Bouddha,

Ils obtiennent la tranquillité et les grands avantages,

Parmi les produits offerts,

La perfection assidue, infatigable du Dharma est la plus précieuse.

Tandis qu’ils contemplent le Royaume transcendant, et miraculeux, inconcevable,

Où les vertus sereines sont partout,

Auquel les autres mondes de Bouddhas ne peuvent être comparés,

Alors, qu’ils développent l’esprit suprême,

Et fassent le vœu de parachever très rapidement l’esprit d’Eveil

Tout de suite, le Bouddha de la Longévité Infinie,

Sourit plein de joie avec un visage radieux,

Et sa bouche émet des lumières,

Eclairant les dix directions,

Se retournant, circumambulant trois fois,

Et rentrant par son vertex.

Les Bodhisattva les apercevant,

Acquerront le stade non-rétrograde immédiatement.

La communauté des Bodhisattva dans l’audience,

Exultent d’une joie qu’ils n’ont jamais connue auparavant.

La voix pure du Bouddha (Amitābha) résonne comme les bruits du tonnerre,

Et possède les huit tons qualificatifs à la fois.

Je connais le vœu profond des Bodhisattva,

Qui sont venus des dix directions et veulent

Devenir Bouddha dans un monde pur pareil à celui-ci,

Je prédis qu’ils seront les Bouddhas à venir.

Parce que tous les phénomènes

Sont comme des rêves, des illusions et des échos,

Et parce qu’ils parachèveront intégralement tous les vœux énoncés,

Ils obtiendront spontanément le monde qu’ils auront voulu.

Ils savent que les mondes ressemblent à des ombres,

Ils font le grand vœu,

De parachever le rôle de Bodhisattva,

Plein de vertus et de mérites fondamentaux,

De cultiver les conduites du chemin de la sagesse suprême,

Et reçoivent la prédiction qu’ils deviendront Bouddha.

De plus, ils perçoivent que la nature des phénomènes est vide, est « non soi »,

Ils s’appliquent à se concentrer pour obtenir un monde de Bouddha,

Qui sera tel quel, spontanément formé.

Pour ce qui entendent la Doctrine,

La maintenant, la pratiquant avec joie,

Jusqu’au degré où la sérénité règne sur leur esprit,

Ils recevront tous la prédiction qu’ils atteindront l’Eveil Complet et Parfait (samyaksaṃbodhi) par l’Honoré de Longévité Infinie.

C’est un monde incommensurable, inconcevable,

Qui s’est établi spontanément par la force des vœux solennels du Bouddha.

Ceux qui veulent parvenir en son Royaume après avoir entendu Son nom,

Acquerront le stade non-rétrograde.

Les Bodhisattva ayant pris renaissance feront la même sorte de vœu,

Afin que leur Royaume soit identique.

Ils pourront y secourir tout le monde,

Et ces derniers, à leur tour, pourront aussi développer leur sagesse,

Etre dégoûtés du corps de transmigration,

Traverser pour se rendre à la Rive d’Eveil.

Ensuite, ils pourront servir respectueusement les Bouddhas dans les dix directions,

Par leur pouvoir de se déplacer à travers l’espace,

Puis rentrer au Royaume de la Félicité Suprême ». 

27. L’éloge des vertus du Bouddha


Le Bouddha dit à Ānanda : Les Bodhisattva dans le Royaume de la Félicité Suprême s’appuient sur la puissance divine du Bouddha Amitābha, car, en autant de temps qu’il faut pour prendre un repas, ils peuvent se déplacer dans d’autres mondes purs en nombre illimité dans les dix directions pour faire offrande aux Bouddhas. Les fleurs, les encens, les parasols, tous les produits se manifestent de façon concomitante dans leurs mains en fonction de leurs réflexions. Ces produits sont précieux, extraordinaires, toutes choses en ce bas-monde ne peuvent imiter les choses présentes dans le Royaume du Bouddha (Amitābha). Ils sont offerts aux Bouddhas et à la communauté des Bodhisattva.


Les fleurs sont éparpillées dans l’espace, et momentanément, elles forment de grandes fleurs dont les belles corolles tournent vers le sol; celles-ci sont rondes, et bien proportionnées. Ensuite, elles se transforment en parasols de fleurs de multiples couleurs lumineuses, et chaque couleur exhale différents parfums dans tous les lieux. Le plus petit parasol occupe dix yojāna et petit à petit il grandit jusqu’au moment où il peut couvrir trois mille grands milliers de mondes; puis en ordre, du premier au dernier, les parasols disparaissent.


Ensuite, les fleurs sont à nouveau éparpillées continuellement et les anciennes ne tombent pas. Dans l’espace, la musique céleste joue d’une gamme harmonieuse et fait en même temps l’éloge des vertus du Bouddha.


En un instant, les Bodhisattva rentrent à leur Royaume d’origine (Royaume de la Félicité Suprême) dans la salle de conférence en sept matières, où le Bouddha de la Longévité Infinie enseigne la Grande Doctrine solennelle (đại giáo) au profit de leurs bénéfices.


Ils sont tous heureux et atteignent la sagesse absolue de la Voie.


A ce moment, le vent parfumé souffle à travers les arbres en sept matières précieuses et fait résonner les cinq notes de musique. Il apporte de belles fleurs en nombre illimité en les faisant voler dans le sens du vent dans les quatre directions pour faire offrande aux Bouddhas, comme les Bodhisattva le souhaitent, de façon intarissable.


Les êtres célestes portent aussi cent mille fleurs, des encens et dix mille sortes de musiques pour faire offrande aux Bouddhas et aux Bodhisattva ainsi qu’aux Auditeurs. Ils vont et viennent en rayonnant de joie. Ces conséquences sont manifestées par les vœux solennels et la bénédiction du Bouddha de la Longévité Infinie, ainsi que par les bonnes sources morales de Deva, de ceux qui ont fait des offrandes aux Tathāgata sans relâche, et ont été habiles en cultivant, en restant concentrés, en se maintenant dans la pratique et ont parachevé la Voie.


28. Les grands êtres et leurs lumières


Le Bouddha dit à Ānanda : « Les Bodhisattva dans ce monde de Bouddha ont la connaissance de l’œil et de l’oreille divins. Ils peuvent écouter et voir les choses dans les huit directions, jusqu’au zénith et au nadir; dans le passé, le présent et le futur, ainsi que les bons ou mauvais karma fondamentaux conditionnés127 des Deva, des êtres humains et des quatre types d’existences : les êtres qui rampent, volent, se glissent sous la vase, remuent (nagent). Tout ce que ces derniers ont l’intention de dire, le moment où ils seront libérés et acquerront la Voie ou parviendront à la Terre Pure… ces Bodhisattva peuvent connaître tout cela à l’avance.


Mais encore, les lumières des corps des Auditeurs dans ce Royaume brillent d’une brasse, tandis que les lumières des Bodhisattva brillent de cent brasses.


Il y a deux Bodhisattva respectés, honorés et suprêmes, dont les puissances et lumières divines brillent dans tous les trois mille grands milliers de mondes ».


Ānanda demande au Bouddha : - « Quels sont les noms de ces deux Bodhisattva ? ».


Le Bouddha répondit : - « L’un est appelé Avalokiteśvara (Celui qui contemple les cris du monde = Grande compassion et miséricorde - Bồ Tát Quán Thế Âm). L’autre est appelé Mahāsthāmaprāptā (Grande Sagesse - Bồ Tát Đại Thế Chí). Ces deux Bodhisattva étaient dans le Monde Sahā ont cultivé la carrière de Bodhisattva assidûment, sont parvenus dans ce monde-là, et sont tous deux aux côtés du Bouddha Amitābha. Selon leurs réflexions, s’ils veulent se déplacer dans des mondes des Bouddhas en nombre illimité dans les dix directions, ils peuvent y arriver spontanément. Ils sont actuellement en ce bas-monde pour rendre de grands avantages aux êtres.


Les hommes vertueux et les femmes vertueuses, ceux qui sont empêtrés dans les tracas, les épouvantes, les calamités ou les accidents effrayants, n’ont qu’à se prosterner, s’orienter vers le Bodhisattva Avalokiteśvara, évoquer son nom consciencieusement, alors, il n’y aura absolument aucune personne qui ne sera pas sauvée ». 


29. Le pouvoir des vœux profonds (Pranidhanabala)


De plus Ānanda ! Dans ce monde, tous les Bodhisattva dans le présent ou dans le futur parachèveront le stade de Bouddha dans une seule naissance nouvelle (Ekajatipratibadha - Nhất Sanh Bổ Xứ), sauf ceux qui ont fait le grand vœu de retourner dans le monde des renaissances et des morts pour secourir les êtres animés. Ils émettent les rugissements de lion, portent la grande cuirasse des existences en utilisant les vertus et les mérites de leurs vœux pour protéger « le corps de l’Enseignement » (Dharmakāya - huệ mạng). Bien qu’ils aient pris renaissance dans les mauvais mondes où il y a cinq impuretés, et se manifestent comme tous les profanes ils perfectionnent les bonnes conduites directement dans le but final de devenir Bouddha. Ils ne retomberont plus jamais dans les voies maléfiques, et où qu’ils renaissent, ils reconnaîtront toujours leurs existences antérieures (pūrvanivāsānumṛti - túc mạng minh).


Le Bouddha de la Longévité Infinie a l’intention de sauver tous les êtres animés dans les mondes des dix directions pour qu’ils renaissent dans le Royaume de la Félicité Suprême, et qu’ils acquièrent la Voie du Grand Nirvāṇa. Ceux qui étaient Bodhisattva, ils deviendront Bouddha; ceux qui étaient Bouddha, continueront à éduquer, secourir les autres. Chacun à son tour successivement et sans cesse, les Auditeurs, les Bodhisattva et les êtres animés dans les dix directions parviendront en ce monde de Bouddha, acquerront le Grand Nirvāṇa, et deviendront des Bouddhas en nombre illimité. 


Ce monde de Bouddha est considéré comme un monde du Dharma permanent. Il ne sera jamais surpeuplé. Pour quelle raison ? Par exemple, l’océan est le Roi des courants d’eau et tous les courants d’eau s’écoulent vers l’océan, mais l’eau de l’océan ne sera ni augmentée ni diminuée.


Les huit directions, le haut et le bas, comportent d’innombrables mondes de Bouddhas, mais le monde du Bouddha Amitābha est un monde suprême, unique, éternel, grand (large), clair, beau et joyeux. Ces résultats sont spontanément formés grâce à l’influence des vœux solennels du Bouddha lorsqu’Il était Bodhisattva et de l’accumulation de ses mérites et de ses vertus. Le Bouddha de la Longévité Infinie a fait largement de dons de mérites, de grâce universelle et du salut (bố thí ân đức) dans les dix directions infinies et inexprimables ».


Fin du Chapitre 3